La nouvelle implication des pères dans la relation à l’enfant

La nouvelle implication des pères dans la relation à l’enfant

Les normes de genre évoluent, les rôles des hommes et des femmes ne sont plus figés et aujourd’hui certains hommes revendiquent leur place à la maison auprès de leurs enfants.

Les nouveaux papas s’occupent de leurs petits dès leur naissance. Ce sont des aventuriers modernes qui n’ont pas peur des couches, des régurgitations, des réveils nocturnes et des poussettes. Les biberons sans bisphénol-A n’ont aucun secret pour eux et certains regrettent même de ne pas avoir de poitrine afin de pouvoir allaiter.

Pour preuve que les mentalités évoluent et que la société considère un peu mieux la place du père dans la relation à l’enfant : ce 23 septembre, Emmanuel Macron a annoncé le doublement du congé parental, passant de 14 à 25 jours.

Que disent les études en psychologie dans la relation père-enfant ?

Les études en psychologie montrent que les hommes sont aussi capables que les femmes de s’occuper des petits. Leurs réactions physiologiques lorsqu’ils entendent leur bébé pleurer sont similaires aux réactions des femmes : leur pouls et leur respiration s’accélèrent. Les hommes sont également capables de reconnaître leur bébé parmi d’autres enfants, en ayant les yeux bandés et en touchant les mains des bébés.

Le fait de s’occuper de leurs enfants ne dépend finalement que de la bonne volonté des hommes, et de celle de leurs femmes. Les femmes, et surtout celles qui ont une faible estime de soi, ont en effet un peu de mal à laisser les hommes intervenir dans les soins aux tout-petits, sans les critiquer et leur donner des conseils avisés. Ceci aurait pour effet de bloquer les hommes dans leur élan et de les démotiver.

Donc mesdames, même si vous considérez que les soins aux tout-petits et l’éducation des enfants relèvent de vos prérogatives et constituent votre espace de pouvoir, n’hésitez pas à laisser vos hommes gérer les enfants à leur manière et faites leur confiance. C’est la meilleure façon de les encourager et de disposer d’un peu de temps pour vous. On peut d’ailleurs imaginer qu’il en est de même pour les tâches ménagères…

Des modifications physiologiques observées chez les futurs papas

Des études scientifiques canadiennes de 2000 et de 2005 ont montré que les papas et les futurs papas subissent des modifications physiologiques comme les femmes enceintes. La concentration de prolactine augmente chez les hommes (la prolactine est l’hormone qui favorise la production de lait et l’allaitement chez les femmes) et la concentration en testostérone diminue, ce qui diminue leur agressivité. Les futurs papas sont donc biologiquement aptes à s’occuper de leur bébé. Certains peuvent même vivre le baby blues (ou dépression post-partum).

Les papas favoriseraient le développement des fonctions cognitives de l’enfant

D’autre part, l’implication du père favoriserait l’acquisition du langage chez les enfants car les hommes utilisent un vocabulaire plus riche et plus soutenu pour parler à leurs enfants. Les hommes ont moins tendance à utiliser un langage régressif avec les enfants. Les papas favoriseraient également le développement des capacités cognitives des enfants en jouant avec eux et en incitant les petits à prendre des risques. Ceci est d’autant plus bénéfique pour les enfants qu’ils se sentent entourés par leurs deux parents et qu’ils prennent confiance en eux.

Cela est aussi bénéfique pour le couple, car la maman peut pendant ce temps faire autre chose ou se reposer. Elle est moins stressée et le couple s’en trouve préservé.

Les femmes ont donc tout intérêt à laisser les hommes s’occuper des bébés et les hommes peuvent trouver une grande satisfaction à s’impliquer dans l’éducation de leurs enfants.

Des papas qui investiguent leurs origines

Est-ce que le rapprochement des pères dans la relation à l’enfant est une dynamique de fond que l’on observe dans d’autres domaines ? Par exemple, on peut regarder du côté de la hausse des tests ADN qui touchent tous les membres de la famille et non plus seulement les pères. Outre atlantique cette pratique est très répandue au sein des familles américaines.

Test ADN et test de paternité

En effet, les américains se passionnent pour leur génome et ils sont des millions à avoir inscrit leur ADN dans une base de données accessibles entres autres aux laboratoires pharmaceutiques. Cette pratique est interdite en France sans l’obtention d’une prescription médicale, mais aux USA ils plus de 10 millions à avoir franchi le pas.

Faire un test ADN pour prédire les risques de maladie, mais aussi pour comprendre les origines de sa famille et de son arbre généalogique. Dans un contexte beaucoup moins joyeux, la France connait aussi une hausse de tests de paternité afin d’établir ou non le lien de filiation entre un père et son enfant. Des sites se sont spécialisés dans cette démarche spécifique, par exemple : https://www.pro-paternite.com/

En France, l’action en recherche de paternité est très encadrée et ne peut se réaliser que dans un contexte bien particulier : pour établir ou contester un lien de filiation ; pour recevoir ou supprimer une aide financière ; pour établir l’identité de personnes décédées.

Je vous invite à consulter le site officiel de l’administration française : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F14042

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