Quelles sont les différences entre le psychologue et le sophrologue ?

Quelles sont les différences entre le psychologue et le sophrologue ?

Quelles sont les différences entre le psychologue et le sophrologue ?

Aujourd’hui, il existe de nombreux néologismes et des termes qui se réfèrent de près ou de loin à la psychologie et au métier de psychologue. Comment s’y retrouver parmi toutes ces appellations ?

Dans cet article, nous souhaitons vous dire quelques mots sur la sophrologie qui semble gagner en popularité au fil des années. Nous en profiterons aussi pour rappeler ce qu’est le métier de psychologue, souligner ses spécificités et préciser les réglementations en vigueur.

Ainsi, nous espérons dissiper les confusions qui peuvent émerger entre la psychologie, la sophrologie, le psychologue et le sophrologue.

Psychologue, psychiatre, psychothérapeute et psychanalyste

Tout d’abord, nous avons en premier lieu les appellations « psy » qui ont des liens plus étroits avec la pratique du psychologue : psychiatre, psychanalyste et psychothérapeute. Ces corps de métier étudient et traitent diverses problématiques psychiques telles que l’anxiété, la dépression, les troubles du comportement et de la personnalité, ainsi que des affections psychopathologiques de santé mentale.

Le psychologue

Le psychologue en exercice possède une formation universitaire et clinique spécifique, lui permettant de prendre en charge la souffrance psychologique des personnes. Selon ses qualifications, le psychologue se réfère essentiellement aux diverses disciplines de la psychologie : psychologie cognitive, psychologie comportementale, psychologie développementale, psychologie du travail, psychologie clinique, psychopathologie, etc. Mais il peut également étayer sa pratique sur la psychiatre, les neurosciences ou encore la théorie psychanalytique.

Le psychologue propose également des tests et des évaluations qui peuvent aider à appréhender une pathologie mentale, un type de personnalité, un trouble cognitif ou le fonctionnement neuropsychologique d’une personne.

Enfin, le psychologue formé à la psychothérapie peut obtenir le titre de psychothérapeute (tout comme le psychiatre) et recevoir en consultation un large public : enfants, adolescents, adultes, personnes âgées.

En France, les titres de psychologue et de psychothérapeute sont encadrés par une réglementation stricte :

  • Article 44 de la loi n°85-772 du 25 juillet 1985
  • Décret n°90-255 du 22 mars 1990 fixant la liste des diplômes permettant de faire usage professionnel du titre de psychologue

Le psychologue doit également s’inscrire auprès de l’Agence Régionale de Santé dans un registre ADELI : Article 57 de la loi n°2002-303 du 4 mars 2002 et circulaire DHOS/P 2/DREES n°2003-143 du 21 mars 2003.

Enfin, la pratique du psychologue est encadrée par un code de déontologie.

Le sophrologue et la sophrologie

Parmi un grand nombre de nouveaux termes qui ont trouvé une place dans le réseau sémantique de la psychologie, la sophrologie semble occuper aujourd’hui suffisamment d’espace sur Internet et dans la littérature pour en parler ici.

Définitions de la sophrologie

L’introduction du terme sophrologie remonte aux années 1960. C’est un neuropsychiatre espagnol, le Dr. Alfonso Caycedo, qui l’invente en synthétisant trois mots grecs : SOS (harmonie, sérénité), PHREN (conscience) et LOGOS (science, étude). Littéralement, cela signifie science ou étude de l’harmonie de la conscience.

La Chambre Syndicale de la Sophrologie définit la sophrologie comme étant une « méthode psychocorporelle » pouvant également être appréhendée comme une philosophie de vie. La sophrologie souhaite appréhender les relations entre le corps et l’esprit, en privilégiant l’usage de la parole.

La pratique de la sophrologie préconise également l’utilisation de méthodes de relaxation inspirées de techniques occidentales et orientales (comme la méditation, le yoga et le zen). Certains sites Internet, comme par exemple celui d’Amina Sophrologue, proposent diverses techniques thérapeutiques.

Dans l’étude « Disappearance of stutter shortly before death » (Doung et Zulian, 2007), la sophrologie est définie comme la science qui étudie la conscience humaine et ses modifications. Elle est également une thérapie spécifique ayant pour objectif prophylactique et pédagogique de rendre à la conscience la possibilité d’être en harmonie avec elle-même, ainsi qu’avec son environnement.

Pour autant, peut-on considérer la sophrologie comme une science ? En suivant la littérature sur le sujet, nous pensons qu’elle est essentiellement une philosophie de vie dotée de diverses méthodes et techniques thérapeutiques. Cela ne suffit pas pour s’inscrire dans le giron des sciences sociales et humaines. Ainsi, la sophrologie ne peut pas être inclue dans le domaine de la psychologie traditionnelle.

Le sophrologue est une profession libérale, mais contrairement au psychologue elle est non réglementée, c’est-à-dire qu’il n’existe pas aujourd’hui en France une législation spécifique qui encadre la pratique de la sophrologie. Ainsi, le sophrologue n’a pas besoin de s’inscrire auprès d’une ARS (Agence Régionale de Santé) et ne dispose pas de n° ADELI.

Malgré tout, le sophrologue peut également travailler en cabinet libéral ainsi que dans certaines structures de soins telles que les hôpitaux, les maisons de retraite ou les institutions spécialisées dans le bien-être.

Pour aller plus loin sur le sujet, nous invitons les lecteurs à consulter le rapport de l’INSERM : Evaluation de l’efficacité et de la sécurité de la Sophrologie (Décembre 2020).

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