La schizophrénie n’est pas un dédoublement de la personnalité, comme l’on fait croire certains films. C’est une maladie mentale (ou maladie psychique), qui appartient à la catégorie des psychoses. La schizophrénie est décrite comme un ensemble de symptômes. Il n’y a pas une définition de la schizophrénie car chaque malade est différent. Aucun ne présente tous les symptômes à la fois.
Il y a autant de schizophrénies qu’il y a de schizophrènes
La schizophrénie touche 1% de la population (environ 500 000 personnes en France), et atteint toutes les classes sociales.
On peut regrouper les symptômes de la schizophrénie en 3 grandes catégories. Pour établir un diagnostic de schizophrénie, il faut retrouver un nombre minimum de signes appartenant à ces trois catégories. Il y a aussi une notion de durée des symptômes. On ne parlera de schizophrénie que lorsque les symptômes sont présents depuis au minimum un mois et qu’on constate une dégradation nette du fonctionnement social ou professionnel pendant au moins 6 mois.
Les signes positifs
On parle de signes positifs parce que ce sont les signes qui sont les plus visibles, un peu comme le sommet d’un iceberg. Le malade ressent des choses nouvelles : hallucinations, délire, sensations corporelles étranges…
Les signes négatifs
Ils sont dits négatifs parce qu’ils donnent l’impression qu’il manque quelque chose au schizophrène : il n’a plus d’énergie, plus d’envie, il ne ressent plus les émotions…
La désorganisation
Comme son nom l’indique, c’est quand le comportement ou le langage du schizophrène sont désorganisés : on parle d’incohérence, de bizarreries…On parle également aujourd’hui de troubles cognitifs. Ce sont par exemple des difficultés de concentration, des troubles de la mémoire…En plus de ces trois catégories, il ne faut pas oublier un symptôme qui accompagne presque toujours la schizophrénie (même s’il n’est pas considéré comme spécifique de la maladie) :l’angoisse.
La schizophrénie est une maladie que l’on connaît de mieux en mieux. Aucun malade n’est pareil à un autre. Certains ont très peu de symptômes, d’autres en ont beaucoup. Certains n’auront que de très rares crises, d’autres rechutent régulièrement…C’est ce que l’on appelle une maladie chronique, c’est à dire qu’on n’a pas encore trouvé comment la guérir définitivement. Cependant, des solutions existent qui améliorent énormément la vie des malades.Les traitements évoluent et permettent maintenant à de nombreux malades de retrouver une place dans la société. De nombreux schizophrènes travaillent, en milieu normal ou protégé, et beaucoup vivent de manière parfaitement autonome. Même s’il reste encore beaucoup à faire pour connaître les causes de la schizophrénie, de grandes avancées ont été faites qui offrent des pistes nouvelles de prises en charge. |