Le coaching

Le coaching est une pratique qui a mauvaise presse auprès des psychologues car elle étend son champ d’application dans une zone mal définie, pouvant générer de la méfiance aussi bien auprès des professionnels de la psychologie que des usagers.

Dans cet article, nous souhaitons définir très brièvement ce qu’est le coaching, cette discipline développée aux Etats-Unis et se situant entre la psychosociologie du travail, le management, la formation et le développement personnel. Nous espérons que cela vous permettra d’y voir plus clair et de reconnaître distinctement les différences entre le métier de psychologue et celui de coach.

Qu’est-ce que le coaching ?

L’article « Le temps des coachs ? Trajectoires typiques d’une figure du nouvel esprit du capitalisme », paru dans la revue Travail et emploi (2015, n°143), donne quelques éléments de réponse pour définir ce qu’est le coaching. Le coaching se développe aux Etats-Unis à partir des années 80 et s’implante en France dès les années 90 par l’intermédiaire de consultants travaillant pour des entreprises.

Depuis plusieurs années le phénomène est grandissant et on voit fleurir partout sur Internet des sites abordant le sujet du coaching et du « coach de vie », ce site donne une définition du coach de vie.

Une définition du coaching

En France, la pratique du coaching est plébiscitée par la Société française de coaching (SF Coach) et plus globalement par l’association américaine International Coach Federation (ICF).

Ces organismes donnent la définition suivante :

Le coaching se définit comme « l’accompagnement de personnes pour le développement de leurs potentiels et de leurs savoir-faire, dans le cadre d’objectifs professionnels ».

Nous retrouvons dans cette définition les notions de développement personnel, de conseil, d’accompagnement et de formation en entreprise. Dans cette situation, la pratique du coaching est mise au profit des salariés en entreprise souhaitant développer tout leur potentiel en vue d’améliorer leur carrière.

Ainsi, le coaching va progressivement se « psychologiser » et s’occuper en premier lieu des problématiques liées au monde de l’entreprise et à la performance au travail. Mais le coaching ne s’arrête pas là et s’occupe désormais des préoccupations plus personnelles telles que le bien-être, l’optimisation des objectifs de vie et l’épanouissement individuel.

Une pratique non réglementée en France

Progressivement, les écoles de coaching se sont implantées en France avec un nombre croissant de participants.

Aujourd’hui, le nombre de coachs français est difficile à établir étant donné que la formation n’est pas réglementée. Plusieurs chiffres sont avancés et on peut estimer qu’il y aurait entre 2500 et 4000 coachs en France.

Le coaching et le métier de psychologue

L’article « Le temps des coachs ? Trajectoires typiques d’une figure du nouvel esprit du capitalisme » évoque le parcours professionnel de psychologues qui ont trouvé dans la pratique du coaching une façon de réinventer leur pratique. C’est le cas de Brigitte, psychologue, qui souhaitait prendre de la distance avec sa pratique clinique afin de proposer une formation d’accompagnement individuel plus directif :

« Le temps des coachs ? Trajectoires typiques d’une figure du nouvel esprit du capitalisme », paru dans la revue Travail et emploi (2015, n°143)

Le coach de vie

Aujourd’hui, la pratique du coaching s’est étendue aux problématiques de la vie quotidienne et s’intéresse également à la vie émotionnelle des usagers, on parle alors de « coach de vie » (life coache).

La méthodologie est similaire à celle proposée en entreprise : le coach fait la promotion de l’individu, de « l’entreprise de soi », incite à mieux gérer ses émotions et son quotidien afin de devenir acteur de sa vie.

A ce sujet, S. Salman (2015) définit trois pôles majeurs qui vont orienter la pratique du coaching : l’entreprise de soi, le connexionnisme et l’humanisme économique.

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