En 2022 les applications de santé mentale sont-elles efficaces ? A l’ère du numérique et devant les nombreuses solutions technologiques qui s’offrent à nous, je souhaite creuser la question de savoir si les applications de santé mentale améliorent la qualité des soins psychiques.
Pour rédiger cet article, je me suis appuyé sur l’article publié dans la revue National Institutes of Health : Do mental health mobile apps work: evidence and recommendations for designing high-efficacy mental health mobile apps.
Des études sur l’utilisation des applications de santé mentale
L’article en question est plutôt favorable à l’utilisation d’applications dans le suivi et le traitement des maladies mentales, surtout en ce qui concerne les troubles anxieux, dépressifs et la schizophrénie. Selon l’article, les applications de santé mentale basées sur les smartphones représentent une opportunité unique d’élargir la disponibilité et la qualité des traitements de santé mentale.
Le nombre d’applications de santé mobile (mHealth) axées sur la santé mentale a rapidement augmenté. En 2015 l’OMS publiait une étude sur l’utilisation de 15 000 applications en santé mentale, révélant que 29 % se concentraient sur le diagnostic, le traitement ou le soutien en santé mentale.
D’autres études menées par des organisations de santé publique comme le National Health Service (NHS) du Royaume-Uni et le National Institute of Mental Health (NIMH) des États-Unis ont indiqué que les applications de santé mentale étaient des solutions efficaces et évolutives pour combler le déficit de traitement en santé mentale.
Mais bien que l’omniprésence des smartphones soit bien placée pour répondre à la pénurie de prestataires de soins de santé mentale, l’efficacité des applications de santé mentale reste contestée par d’autres études (East ML, Havard BC. Mental Health Mobile Apps: From Infusion to Diffusion in the Mental Health Social System. JMIR Ment Health 2015;2:e10. 10.2196/mental.3954).
Des conseils pour s’y retrouver parmi les applications disponibles
Aux Etats-Unis et dans les pays anglosaxons les applications de santé mentale sont de plus en plus prescrites pour compléter le traitement psychiatrique et aider les patients à gérer eux-mêmes leurs anxiétés ou leurs épisodes dépressifs. Pour autant, il est primordial d’avoir certaines informations à l’esprit pour bien utiliser ces dispositifs numériques.
Les applications varient en fonction des pathologies psychiques
Cela peut paraître évident, mais les applications de santé mentale ciblent un large éventail de troubles psychologiques et varient en fonction du public visé, ainsi que des fonctionnalités disponibles. Le NIMH (National Institute of Mental Health ) classe les applications de santé mentale en six catégories en fonction de leur fonctionnalité :
- Autonomie.
- Amélioration des fonctions cognitives.
- Guide pour les formations professionnelles dédiées aux soignants.
- Soutien médico-social.
- Suivi des symptômes et collecte passive de données, en accord avec l’utilisateur.
Les applications de santé mentale couvrent toutes les étapes de la prestation de soins cliniques, y compris l’intervention immédiate en cas de crise, la prévention, le diagnostic, le traitement primaire, le complément à la thérapie en personne et la gestion des conditions post-traitement
Toutefois, il convient de rappeler que ce présent article présente les applications de santé mentale utilisées dans le monde entier. En France, il y a encore peu d’études sur le sujet et peu d’applications, pour se faire une idée il est préférable d’essayer, par exemple du côté de cette application de santé mentale qui propose un parcours guidé et des groupes d’entraide pour l’anxiété et la dépression.
La plupart des applications françaises proposent un suivi psychologique, ce service est souvent gratuit et anonyme, dispose d’un système qui sécurise les données et est relativement simple à utiliser.
Pour des renseignements pertinents, le mieux étant de se rapprocher du site de l’Agence Régionale de Santé de votre région afin d’y récolter des informations sur d’éventuelles applications mobiles.
La prochaine fois, nous aborderons plus en détail l’offre des applications de santé mentale disponibles en France.